Luc Gallois redonne vie aux cuivres de l'Oise
Luc Gallois redonne vie aux cuivres de l'Oise
Luc Gallois redonne vie aux cuivres de l'Oise
Dans son atelier situé 24, rue d?Amiens à Compiègne, Luc Gallois baigne dans la musique. Au milieu des trompettes et des clairons accrochés aux murs, il remet en état un cor de chasse. Avec son associé, Laurent Coffinières, il a ouvert en 2012 le Pavillon, atelier de réparation et de restauration spécialisé dans les instruments à vent. « Nous sommes seuls dans l?Oise. Nous rayonnons donc dans tout le département. Il nous arrive aussi de travailler pour des clients parisiens. »
Deux autres instruments cabossés attendent sur le plan de travail. « Cette commande est pour la fête de la chasse et de la nature, prévue les 3 et 4 septembre à Compiègne. Lorsque ces instruments sont utilisés dans des reconstitutions, il arrive qu?ils prennent des coups », explique Luc Gallois. Trompette, clairon, saxhorn, cornet à pistons, trombones? Ces pièces n?ont aucun secret pour lui.
A 8 ans, déjà passionné par la musique, il entre au conservatoire de Compiègne pour suivre une formation dans la pratique du cor. Plus tard, il s?oriente vers un CAP assistant technique en instrument de musique et choisit l?option « instrument à vent ». Puis l?homme d?aujourd?hui 30 ans embraye sur un brevet des métiers d?art, avec toujours la même spécialité. « J?étais très porté sur les métiers manuels. Ce choix d?allier passion pour la musique et parcours professionnel est apparu comme une évidence. J?aime travailler la matière des instruments », sourit-il. A la fin de ses études, Luc Gallois trouve un apprentissage dans un atelier parisien. C?est là qu?il rencontre son associé et que tous deux acquièrent ce savoir-faire unique dans la région. « Nous avons beaucoup appris, mais je n?avais pas de liberté. J?ai préféré me lancer de mon côté », ajoute le mélomane.
La pluridisciplinarité du métier achève de conforter Luc Gallois dans son choix. « Nous touchons à tout : chaudronnerie, soudure, mécanique et même chimie avec les bains pour nettoyer les pièces encrassées », énumère-t-il, enthousiaste.
En plus de les entretenir, Luc Gallois fait aussi dans la restauration d?ophicléides, instruments à vent du XIXe siècle très recherchés. Des collectionneurs étrangers font régulièrement appel à ses services pour en remettre à neuf. « Quelquefois, on est obligé de fabriquer de nouvelles pièces pour les faire revivre. C?est très gratifiant. De nombreux spécialistes recherchent ces ophicléides pour reproduire les véritables sonorités des opéras de l?époque. »
leparisien.fr